2010. november 19., péntek

Holt levelek, holt lelkek...




















Jacques Prévert
LES FEUILLES MORTES

Oh, je voudrais tant que tu te souviennes,
Des jours heureux quand nous étions amis,
Dans ce temps là, la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Tu vois je n'ai pas oublié.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi,

Et le vent du nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...

C'est une chanson, qui nous ressemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Nous vivions, tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.

Et la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable,
Les pas des amants désunis.

Nous vivions, tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Et la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.

Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis...





HULLÓ LEVELEK

A két szemét még most is látom,
Könny nélkül sírt, csak nézett vádlón.
Egy percig állt, sebzetten, bénán,
Nem szólt egy szót, csak elment némán.
Hervadt falevél hullt le a fákról,
Elvitte őt az őszi szél.
Mégis minden este vissza-visszavárom,
Mert szívem csak őérte ég.



















John Everett Millais festménye

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